vendredi 18 juillet 2014

And the winner is...



Escolar.
Sauf à considérer la présentation du bétail...

On peut dire de cette feria qu’elle a été un petit cru mais il y a toujours eu, à chaque course, quelque chose à se mettre sous la dent. De beaux toros en général, de la caste un jour, de la toreria le lendemain, et aujourd’hui un défi albaserradien avec des premiers tiers biens menés et les désordres associés quand ils ne l’étaient pas.

Le moins qu’on puisse dire de Robleño c’est qu’il n’est pas sorti fatigué du bras gauche du ruedo cérétan. Il robleñise à son premier Victorino et bâtit consciencieusement une faena qui améliore un peu son Escolar sorti en 4. On l’a connu meilleur architecte. Silence et 1 oreille cérétane.

Paulita cherche le bon sitio et essaie du mieux qu’il peut de raviver la charge de son premier adversaire. En vain. L'Escolar qui était sorti avec beaucoup de moteur et de présence s’est éteint. Au premier tiers, il avait mis les reins sous une première pique très bien exécutée mais était sorti seul de la seconde. Il charge une troisième fois du toril au cou du cheval provoquant une chute à l'impact et s’enfuit à peine picotazé. Salut. Le Victorino sorti en 5ème position n’a pas fait honneur  à son piquero, José Manuel Sangüesa, qui a été presque parfait en trois rencontres. Faena mollassonne de part et d'autre. Salut. Les 2 piqueros de la cuadrilla ont été primés.

Dès sa sortie, Conducido joue aux devinettes avec Alberto Aguilar. C’est l’Escolar qui gagne. Aux piques aussi il gagne et ce malgré le mauvais traitement qu’on lui réserve. 3 piques en brave et bronca pour le piquero. On est à Céret. Il y a du danger. Alberto va prendre l’épée. ½ à la volée. Conducido a gagné et nous, on a l’impression d’avoir perdu un possiblement grand toro. Bronca. C’est avec des fourmis dans le capote (et un peu honteux) que le mini-Aguilar accueille le dernier toro de la feria avec l'intention manifeste d'expier sa précédente trahison. Et comme y’a du pot pour la canaille, le Victorino est noble à souhait. Faena courte, au centre, et à droite. C’est bien mais ça ne va pas a mas alors que le toro ne réclamait que ça. Oreille.

La vie est brève,
Un peu d'amour,
Un peu de rêve
Et puis, bonjour ! *

Merci pour ces 3 jours les amis, pour les rigolades, les petits trésors partagés, et la fatigue. Rendez-vous à Céret en 2015 !

Zanzibar 
* et Arturo Perez-Reverte

4 commentaires:

  1. Quel dommage de ne pas voir apparaitre sur la photo des mayorals celui des BARTOLOME un homme très touchant d'une gentillesse et d'une éducation rare mais surtout habité d'une passion et d'une connaissance du toro infinie.

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  2. Oui, quel bonhomme ! Il aura droit à son article avec photo en gros plan un de ces jours...

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  3. Merci pour lui, j'en est pourtant vu un certain nombre mais cet homme la ma particulièrement ému.

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