mardi 19 août 2014

Cenicientos 2 - What else ?



A Cenicientos, les choses se passent différemment. 

Les maestros n'attendent pas que leurs peones se baissent pour ramasser leur capote, ils s'en chargent eux-mêmes ; les monosabios n'attendent pas que le toro ait pris son élan pour aller au cheval, ils accourent au canasson pendant la mise en suerte ; les banderilleros n'attendent pas que le piquero soit sorti pour faire leur travail, ils plantent les banderilles pendant que le toro recharge le cheval ; le président n'attend pas les 10 minutes de faena pour faire sonner le premiers avis, en fait, il en fait même sonner 2 avant le temps règlementaire ; le public n’attend pas que le troisième toro soit arrastré, les sandwiches volent pendant le coup d’épée...
Il n’y a qu’au premier tiers où, là, le temps s'immobilise. Tout le monde attend longuement, éternellement, que les pseudo-picadores aient dézingué les toros sans qu’il passe par la tête de quiconque d'aller au quite...


Amis friands de lidias rigoureuses (ou même de lidia tout court), amoureux de silence religieux, gourmands de mesures et autres nuances, passez votre chemin ! Ici, c’est différent, et vous y seriez malheureux.


Les toros de Fraile, eux aussi, sont différents. Ils sont encastés, puissants et se moquent bien de presque tous les mauvais traitements reçus. En fait, ils ont du tempérament et du poder.

 

Le premier était loin d’être anodin mais aurait incontestablement gagné à être traité différemment au premier tiers. Jesuli de Torrecera est à la peine ensuite...
 

Le deuxième est compliqué. Vraiment très très très compliqué. De la réception au descabello, il n'aura pas laissé un instant de répit aux hommes. Intoréable, sans doute. Intoréé, évidemment.


Le troisième pousse sous une première pique dont la violence est très bien absorbée par le piquero qui gèrera absolument seul la deuxième rencontre. Une brega impeccable et 2 paires de banderilles permettent à la cuadrilla de saluer. A la muleta, Jose Manuel Mas atteint rapidement son seuil de compétence devant ce toro qui dégueule de caste. Mort à l'avenant.


Le 4ème est un invalide aggravé par une première pique immonde avant une seconde mal prise. Il est mort d'un bajonazo somme toute immérité.


Le 5ème fout le bordel : batacazo sur la puissance de l'impact suivi de trois autres rencontres qui ne lui auront pas le moins du monde réglé le port de tête. Un très bon toro, manso encastado, qui faisait regretter que ce lot n'ait pas été lidié à Céret, comme initialement prévu.


Le 6ème a droit à un traitement de faveur. Ce n'est pas une pique de 2 heures qu'il a reçu mais deux, avec le cheval à moitié couché sur lui à chaque fois (sinon c'est beaucoup moins drôle). Mais la bête avait la peau dure et sa charge ne s'en est pas trouvée le moins du monde altérée. Jose Manuel Mas en profite mais ne domine jamais.

Discret salut du mayoral à la fin de la course.

Au cartel, il y avait Jesuli de Torrecera (qui remplace Salvador Barberan), Jose luis Torres et Jose Manuel Mas qui est sorti avec 2 oreilles.


Dans les gradins, la peña jaune n'est plus. Ne restent que les rouges et les bleus...

Zanzibar

3 commentaires:

  1. Un placer en contar con vosotros en nuestra feria, seguir en esa linea. Afición de bandera.
    Saludos, Javier.

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  2. Fue un placer encontrarte Javi ! Nos vemos a Madrid en Otoño si las uvas no le impide...

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  3. Belle image de cette feria de Cenicientos, bien joué Zanzi !

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